Actualités

Dès l’annonce du cessez-le-feu, les déplacés, qui vivaient dans l’incertitude et la précarité, ont rapidement rassemblé leurs maigres affaires. Avec un mélange de hâte et d’espoir, ils ont emporté ce qu’ils pouvaient : les quelques vêtements qu’ils possédaient, les matelas, couvertures et denrées alimentaires distribués par les ONG. Le tout, entassé dans des sacs improvisés.
L’urgence et l’émotion se lisaient dans leurs gestes !
Cris, éclats de rire, pleurs et remerciements… Ils étaient traversés par des émotions mêlées : une immense joie à l’idée de retourner enfin chez eux, de retrouver leurs racines, leur quotidien, leurs terres et leurs maisons, même si elles étaient en ruines, représentait une lueur d’espoir après tant de souffrance.
On percevait aussi une profonde tristesse au fond de leurs yeux, la tristesse de quitter les lieux qui les avaient abrités dans leur épreuve. Ils sentaient qu’ils laissaient derrière eux une équipe dévouée qui avait pris soin d’eux, partagé leurs peines et offert un semblant de stabilité dans le chaos.
Le départ était à la fois une libération et un arrachement, marquant la fin d’une solidarité précieuse qui avait éclairé leurs jours les plus sombres.

« A ceux qui nous ont soutenus sans réserve ni condition, qui nous ont fortifiés lors de notre détresse et notre besoin … Merci à ceux qui auraient pu nous repousser et s’en sont abstenus ! » (en quittant l’Ecole de Clemenceau, mot dit par un déplacé aux Sœurs et laïcs qui les ont aidés »
Et depuis leur départ ils appellent au moins un jour sur deux pour prendre des nouvelles et remercier encore et encore…