Actualités

Mc 7, 31-37

Il était sourd et lui manquait l’élocution correcte. Il était de ce fait coupé de la société et se retrouvait marginalisé. Il n’avait qu’un souhait, celui de faire partie intégrante de la société. La vie avec autrui est une communication et cette communication lui manquait. Il voulait être dans la normalité de la relation avec les autres et le Seigneur lui ordonne de s’ouvrir. Que lui dit-il ? « Ephata, ouvre-toi ». « Ephata », un thème que vous avez longuement réfléchi puisque c’était celui de votre dernière Assemblée Générale.

« Ouvre-toi ! » Cela signifie que l’ouverture à l’autre se fait d’abord par l’écoute. Tout être humain a besoin de trouver une oreille qui l’écoute, pas qui l’entende mais qui l’écoute, mais qui le reconnaisse, mais qui le reçoive comme un être humain.

Ce sera, ma Sœur, votre mission première : être à l’écoute des autres et d’une manière particulière des plus marginalisés. Vous avez choisi de consacrer votre vie au Seigneur dans la Compagnie des Filles de la Charité, mission ardue et pourtant combien sanctifiante si vraiment et de tout votre être vous vous donnez. Et la première condition pour qu’une mission soit assurée est la prière. La relation avec le Seigneur par l’oraison et la prière sera toujours le point de départ de toute action que vous aurez à conduire. Vous savez que le champ d’action d’une Fille de la Charité est immense et touche à tous les domaines de la vie humaine mais dans un esprit d’humilité et de charité et tous les services que vous aurez à rendre seront l’œuvre du Seigneur et non la vôtre. Personne ne peut s’enorgueillir d’une quelconque réussite. Le bien fait n’est une réussite que s’il est porté par la prière. N’oublions pas que nous ne sommes que des instruments. Le Seigneur octroie des talents et il est de notre devoir de faire fructifier ces talents au service des autres.


Ma Sœur,

L’état actuel des choses, à cause du manque de bras et de moyens, fait que certaines œuvres vacillent et risquent de disparaître, mais que jamais ne soit oublié l’orphelin ni le pauvre. Il ne faut pas que le service du pauvre et de l’orphelin passe au deuxième plan, faute de moyens financiers ou par la recherche d’une certaine facilité. Il est vrai qu’assurer la prise en charge religieuse, humaine et culturelle des orphelins n’est pas toujours valorisant sur le plan purement humain, mais le purement humain compterait-il plus que l’amour des plus pauvres ?

Toutes les œuvres qui font la fierté de la Compagnie ont commencé, comme nous le savons, avec de très petits moyens mais le Seigneur y a pourvu. Gardons foi en la bonté du Seigneur et il saura comment nous aider à ne pas manquer de l’essentiel.

Votre envoi en mission, ma Sœur, tombe dans une période de grands mouvements dans la Province. Des Sœurs sont déplacées d’un service à un autre et chaque déplacement est un nouvel envoi en mission. Cela se fait parfois dans la douleur parce que nous sommes des humains. Laissons-nous guider par le Seigneur, faisons-lui entière confiance et il sera à nos côtés.

Allez, ma Sœur, prenez votre bréviaire, et laissez vous mener par le Seigneur. Adonnez-vous avec foi et courage à votre mission et laissez tourner le monde. Que Le Seigneur, par l’intercession de Vierge Marie, vous bénisse et vous protège de tout mal.