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Marie n’est pas du genre à se glorifier elle-même ni à s’imaginer importante parce que le Seigneur l’a choisie. Elle ne se voit pas à la tête de l’affiche sur de grands monuments telle une vedette portée aux nues.

Marie chante le Tout Puissant parce qu’il est intéressé par les humbles, les misérables, les marginalisés. Il a un regard d’amour sur tous ceux qui sont dans la détresse, et ce regard qu’il jette sur Marie n’est pas jeté sur elle seulement, mais il est jeté sur les humbles et les petits ; sur ceux qui sont rejetés par le monde. Ces petits et ces humbles qu’il élève, ce sont tous ceux qui souffrent. Ce sont les victimes des guerres et des injustices ; ce sont les malades, les isolés, les pauvres. Vous me direz que nous ne voyons pas que ces pauvres, ces affamés, ces miséreux soient aujourd’hui comblés de biens. N’oublions pas que nous sommes ici dans le registre de la promesse : Dieu n’abandonne pas les siens, et en particulier les plus pauvres d’entre eux. Ces pauvres, ces humbles ce sont aussi nous. Dieu jette sur nous son regard.

Marie chante par ce cantique le renversement fondamental des valeurs du monde. Dieu ne vient pas s’incarner dans notre humanité avec grande pompe mais dans l’incognito d’un bébé au fond d’une crèche. Il ne vient pas tel un preux chevalier sur un grand cheval blanc combattre le mal avec l’épée ou la lance, mais comme un homme qui meurt sur la croix. Alors que nous recherchons la gloire, le pouvoir et la richesse, Dieu descend vers les plus petits. L’Evangile renverse l’ordre établi.

Marie a fait une expérience, celle de Dieu, mais il n’est dit nulle part qu’elle serait la seule à pouvoir faire l’expérience de Dieu. L’Evangile est une invitation à rencontrer ce Dieu qui vient nous rencontrer. A faire l’expérience de Dieu. Nous sommes tous invités à reconnaître le Christ dans chaque personne que nous rencontrons : « Chaque fois que vous l’avez à l’un des plus petits d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

Marie porte le Christ en elle, biologiquement et spirituellement alors que nous sommes invités à le porter en nous spirituellement. Le Christ vient en nous par la sainte eucharistie, aussi sommes-nous invités, à l’instar de Marie, à rendre gloire à Dieu qui tourne son regard sur l’humble servante, sur l’humble serviteur que nous sommes.

Ma Sœur,
Je sais le poids des soucis et des responsabilités que vous portez et je sais que devant chaque décision d’importance que vous devez prendre avec votre conseil, vous mesurez le pour et le contre avec beaucoup d’humanité dans une région malmenée de toutes parts mais la grâce de Dieu aidant, la province avance, à petits pas peut-être aux yeux de certains, mais elle avance avec les moyens dont elle dispose, et ils ne sont pas grands. Les œuvres sont multiples et lourdes et le personnel manque. Mais restons dans la confiance et l’espérance et surtout ne nous laissons pas aveugler par ces obstacles qui semblent être insurmontables parce que parfois, au-delà de ces obstacles il y a toujours un signe du Seigneur, il y a toujours une lumière qui brille au loin.

Mettons notre confiance totale et entière dans le Seigneur et avançons.

Prions le Seigneur encore et toujours de nous envoyer des vocations solides qui soient prêtes à se salir les mains pour le service de Dieu dans ses pauvres.





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