Hôpital Français - Bethléem

Hôpital Français, BP 8
Rue Paul VI, Bethléem
Téléphone:+972-2744142
Fax:+972-2745277

Depuis 1885, la présence des Filles de la Charité arrivées à Jérusalem n’a cessé de se développer. Les habitants demandaient avec instance leur venue à Bethléem, faisant valoir l’abandon des malades ainsi que l’absence de médecins et de pharmaciens.

Bethléem c’est le chant des anges annonçant « la paix aux hommes de bonne volonté ». C’est donc la nuit de Noël 1886 qu’arrive l’autorisation du Supérieur Général d’y ouvrir un dispensaire annexe de l’hospice. Le 1er avril suivant, la maison devenait autonome et le dispensaire ouvrait la porte, le jour même. Le nombre des pauvres s’accrut de jour en jour et dépassa bientôt les 200.

Parallèlement, les visites à domicile allèrent se multipliant. Quelques jours après arrivait l’autorisation d’ouvrir l’hôpital… un hôpital de 6 lits qui furent immédiatement occupés ! Il y a tant de demandes que les sœurs se voient obligées d’augmenter de 4 le nombre de lits. Un an ne s’est pas écoulé que les Sœurs achètent un autre terrain pour y construire un véritable hôpital. La 1ère pierre sera posée en 1889 et il fut inauguré en 1890.

Par ailleurs la visite des villages s’étendra jusqu’à Hébron. Dès les premières années un autre besoin se fit sentir : l’accueil des enfants abandonnés : quoi de plus naturel en ce lieu qui vit la naissance de Dieu fait enfant ? La Crèche fut bientôt suivie d’un orphelinat.

En 1914, la 1ère guerre mondiale ayant éclaté et la Turquie s’étant jointe à l’Allemagne, tous les ressortissants français doivent quitter le pays. La maison est réquisitionnée par l’armée. Les trois sœurs libanaises trouvent refuge chez un docteur du quartier et continuent leur vie de dévouement auprès des pauvres ; elles ont avec elles 15 orphelines qui n’ont plus de famille. Elles arriveront à les nourrir et à pourvoir à tous leurs besoins en assurant un travail supplémentaire rémunéré de buanderie pour les officiers turcs.

En 1918, arrivent les alliés qui remplacent l’armée turque, les trois sœurs se hâtent de reprendre la maison. 30 ans de répit d’écoulent et voici 1948, c’est encore la guerre. Les Sœurs restent hors du conflit accueillant les blessés des deux camps….puis ce furent les réfugiés. De nouveau il faut s’adapter à la situation nouvelle. Et la vie reprend ses droits en reprenant son cours.

En 1982, plusieurs hôpitaux ayant vu le jour, l’hôpital général fut supprimé. Quelques années plus tard la Crèche restaurée et modernisée a commencé à recevoir des enfants en bas âge (cas sociaux). Un partenariat avec l’Université est signé pour mettre en place le projet pédagogique adapté à ces enfants. Un peu plus tard, on y adjoindra une garderie pour les enfants externes.

La visite des villages sera arrêtée dans les périodes de crise, mais continuera à se développer jusqu’en 2002. Depuis le bouclage des territoires autonomes, elles n’ont pas pu reprendre. En 1985, les œuvres hospitalières françaises de l’Ordre de Malte ont repris le flambeau et entrepris la restauration d’une partie des bâtiments de l’hôpital pour y développer et moderniser la Maternité.

Le tout étant pour l’œuvre de Malte, en 1990, la Maternité compte 28 Lits. En 1995, le rayonnement de la Maternité s’étend dans 5 villages de la région d’Hébron où sont lancées les consultations de gynéco-obstétrique. Dans le même élan, la communauté crée un service social pour mieux connaître les réels besoins. En 1998, la maternité compte 42 lits. En 2000, un service de néonatologie, le seul de la région, est ouvert pouvant accueillir une dizaine de bébés. A la même époque sont créés, dans les locaux nouvellement restaurés, salles de consultation, laboratoire, radiologie, archives, bureau social qui commencent à fonctionner en novembre 2002.