Dar En Nour - Tripoli

Maison Dar En Nour, BP 695
Tripoli - Nord Liban
Téléphone:+961-6-415429
Fax:+961-6-415429



En 1863, à la demande du clergé de la région, Sœur Gélas décide d’ouvrir une maison dans cette ville. Comme toujours, d’abord logées à l’étroit, elles commencèrent les œuvres : instruction de la jeunesse et soins aux malades. Puis on songea à agrandir la petite école des filles et on construisit hors de la ville une « Miséricorde » assez vaste pour subvenir aux besoins des activités à instaurer. En 1875, la maison regroupe un pensionnat, une école, un orphelinat et un dispensaire. En 1881, commence la filature qui va fournir du travail aux orphelines et à des jeunes filles pauvres. Le mûrier est une culture importante dans la région et l’élevage du ver à soie très répandu. Les sœurs achètent les cocons. Le travail est dur : debout des journées entières devant le bac d’eau tiède, l’ouvrière doit dévider le cocon sans rompre le fil. Les filatures travaillent pour les soyeux de Lyon qui paient d’avance leurs commandes, chose inconcevable à l’époque. La même année, l’ouverture de l’école normale permet l’établissement de 23 petites écoles au Liban-Nord, en Syrie, Alexandrette et Akbès. Ces écoles regroupaient 1995 élèves.

En 1909, la maison de Dar En Nour verra 3 implantations à partir de Tripoli qui en garde à sa charge le financement:

  • Hasroun – Annexe: Déjà depuis 1890, une petite école fonctionnait avec deux institutrices de l’école normale et les sœurs en assuraient le bon fonctionnement en été (du fait de l’altitude et du climat, l’école est fermée de Noël à Pâques). Sa béatitude le Patriarche Hoyek exprime le désir de 2 fondations : une à Ehden et une à Hasroun. Les sœurs s’installent dans une maison de louage et elles ouvrent un dispensaire. Seule l’école continue à fonctionner actuellement.

  • Tripoli El-Mina – Annexe: Ouverte en 1902, devient autonome en 1912 et sera fermée un peu plus tard durant la guerre. Ayant repris en 1920, elle sera fermée définitivement en 1935.

  • Ehden – Zghorta: Deux sœurs de Tripoli sont affectées à cette 3ème annexe pour l’ouverture d’une école. La maison deviendra autonome en 1906 avec 4 sœurs. Elle continue à dépendre financièrement en partie de la Miséricorde de Tripoli.

Durant la première guerre mondiale, la Miséricorde est réquisitionnée par l’armée turque qui y établit son quartier général. Les sœurs se réfugient à Zghorta où elles prennent la responsabilité d’un dispensaire avec visite des malades à domicile, puis d’un hôpital de 30 lits pour soigner les épidémiques et enfin d’un fourneau économique. Les Missionnaires françaises rentrant à Tripoli en 1920 trouvent la maison dans un état lamentable. Les demandes d’admission à l’orphelinat sont de plus en plus nombreuses, il manque presque tous les lits et il n’y a plus de vêtements pour les fillettes. En 1922, les bâtiments étant restaurés, les classes peuvent recommencer à l’externat. La filature cède la place à une école primaire gratuite. En 1927, ouverture de l’école gratuite de Kobbé et en 1935, la Miséricorde reprend la maison de Mina. Au cours des ans les œuvres se développent, s’adaptant aux circonstances et à la modernisation pour un meilleur service.

En 1962, débute la visite des prisons pour laquelle un permis ministériel permanent est accordé. En 1975, les événements vident les prisons et ce service ne sera plus repris. En 1963, à la demande de la paroisse maronite de Tourza, la Miséricorde prend en charge une école primaire gratuite appartenant à la paroisse. L’année suivante la Croix-Rouge libanaise implante une école d’infirmières et demande une Fille de la Charité pour en prendre la Direction. Faute d’une remplaçante, ce service sera arrêté en 1971. L’évolution toujours plus rapide de la vie sociale entraîne des mutations de population ou d’activités dont il faut tenir compte. La Miséricorde se trouve au centre de la ville qui devient de plus en plus centre-commercial ; il faut songer à émigrer. En 1969, la maison sera transférée en pleine campagne à Btouratige. Elle devient essentiellement un complexe scolaire secondaire avec internat et mouvements extra-scolaires, sous le patronyme de Dar en Nour ou maison de la Lumière. Durant les événements 1975 – 1980 les annexes de Kobbé et de la Marine à Tripoli ont été fermées ainsi que le dispensaire. Par contre les sœurs réfugiées à Hasroun ont pu accueillir des familles en détresse. Le calme revenu, elles ont pris en charge la visite des villages sinistrés particulièrement pour faciliter la scolarisation des enfants.

Actuellement, la maison de Dar En Nour regroupe : une école secondaire payante, un internat de filles, une garderie, une maison annexe (Hasroun), une école gratuite annexe (Torza).


Implantation - Liban


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